mardi 2 mars 2010

La peau de l'ours polaire pourrait ne plus être vendue

11 février 2010

L'ours polaire pourrait être ajouté à la liste des espèces menacées au point où leur commerce international serait interdit.
Les États-Unis ont déposé un projet de résolution en ce sens, afin de faire passer les ours blancs de l'annexe II (espèces en danger, dont le commerce international est strictement réglementé) à l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction (Cites), au mois de mars.
La survie de l'espèce est menacée par quoi, par qui? La consommation et le commerce d'ours blanc concernent surtout les populations autochtones du Grand Nord, comme les Inuits, qui en mangent la viande, en font des vêtements, de l'artisanat et des descentes de lit.
C'est sous la forme de trophées que l'ours polaire s'exporte le mieux, notamment vers les États-Unis. Le Fonds international pour la protection des animaux soutient la démarche américaine. Les chasseurs sont prêts à payer 30 000 dollars le permis de chasse à l'ours blanc au Canada.
Selon les dernières estimations sur la population mondiale d'ours blanc, il y en aurait entre 20 et 25 000 répartis en 19 colonies, dont les deux tiers habitent le Grand Nord canadien ou l'Alaska et le Groenland voisins. Les autres se répartissent entre la Russie et la Norvège.
Quinze de ces colonies sont considérées stables ou en déclin. L'ours blanc est classé en espèce «vulnérable» en raison principalement de la dégradation et de la réduction de son habitat.
Ce sont ces informations «et les projections futures dues à différents facteurs dont le changement climatique» qui justifient, selon les États-Unis, la demande de classement en annexe 1.
Le Canada, qui devrait s'opposer à la résolution américaine, est le seul pays qui autorise l'exportation contrôlée de produits issus de l'ours blanc. La première menace contre l'ours polaire c'est la réduction de son habitat et le réchauffement. Le commerce, ou même la contrebande, ne présente pas une menace significative, fait remarquer l’organisation de lutte contre le trafic d'espèces, Traffic.
Un point de vue partagé les organisations Inuits qui dénoncent «une attaque directe contre les droits, la culture, les coutumes de chasse et contre les économies locales» des peuples de l'Arctique».
Édité par Jean-Philippe Peretti, Ultimatum Media, Québec

Source : Agence France-Presse

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