jeudi 18 février 2010

Le bouclier protecteur de la Terre se détruit – diminution de la couche d'ozone et réchauffement global

Ozone stratosphérique

L'atmosphère terrestre est composée de différentes couches. La couche qui recouvre la surface du globe est appelée la troposphère et a une épaisseur de 10 kilomètres. La couche d'ozone, situé au-dessus de la troposphère, dans la stratosphère, s’étend à partir du 10e kilomètre jusqu’au 50e. L'ozone stratosphérique joue le rôle de protection naturelle contre les dommages causés par les rayons ultraviolets du soleil pour toutes les formes de vie sur la Terre. Ces rayons sont nocifs pour les humains, les animaux et les plantes. Plusieurs produits chimiques détruisent la couche d’ozone, dont les fluides frigorigènes, les halons et le bromure de méthyle, un pesticide utilisé en agriculture.

Les températures plus froides augmentent les dommages à la couche d'ozone

Les dommages à la couche d'ozone augmentent lorsque la stratosphère est très froide. Ce fut le cas au cours des deux dernières années. L'hiver dernier, l'appauvrissement de la couche d'ozone a atteint des niveaux jamais atteints dans l'hémisphère Nord. La couche d’ozone au-dessus des états de l’ouest américain diminue dans une proportion de 3 à 4% à tous les 10 ans. Même si l’ont parvenait à éliminer les émissions nocives, il faudrait 10 ans, soit jusqu’en 2020, avant que la couche d'ozone ne se reconstitue complètement.

Protocole de Montréal

Sous les auspices du Programme des Nations Unies pour l'environnement, les gouvernements du monde, dont les États-Unis, ont profité du Protocole de Montréal, en 1987, pour adopter des mesures communes pour stopper l’appauvrissement de la couche d’ozone.

Réchauffement climatique

Les termes : « réchauffement planétaire » et « changements climatique s» sont souvent interchangeables. Les gaz comme le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde d’azote et les fluides frigorigènes créent un effet de serre qui emprisonne la chaleur dans l’atmosphère.

Les preuves du réchauffement planétaire

En 1995, 2.500 chercheurs ont participé à la rédaction d’un rapport intitulé « La seconde évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat» (GIEC). Le GIEC affirme que le réchauffement planétaire et les changements climatiques sont bien réels et que les émissions de gaz à effet de serre sont bel et bien causées par l'homme. Les effets néfastes du réchauffement sont nombreux. Le réchauffement cause une élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur, le gel, les sécheresses, les tempêtes, l’extinction d’espèces, la perte de forêts entières, la destruction de la vie marine et la fonte des glaciers.

Température de la Terre est en augmentation

1998 a été l'année la plus chaude depuis les premiers relevés précis, en1840, et 10 des années les plus chaudes ont été enregistrées au cours des 15 dernières années. En examinant les anneaux de croissance des arbres et des carottes de glace prélevées en Antarctique, les scientifiques ont conclu que la dernière décennie a été la plus chaude depuis plus de quatre siècles, et que le rythme actuel du réchauffement est sans précédent sur une période de 10.000 ans.

Les dommages à l’environnement ont déjà commencé. Le niveau de la mer a augmenté de 10 à 25 centimètres et continuera d'augmenter pendant des siècles, même si nous éliminions immédiatement les émissions de gaz à effet de serre. Comme la planète se réchauffe, l’avenir est sombre pour toutes les formes de vie, à moins que nous ne parvenions à abaisser la chaleur en réduisant les gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Protocole de Kyoto

En 1997, l'adoption du Protocole de Kyoto a permis l’élaboration de politiques et de mesures dont des objectifs chiffrés de limitation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre non couverts par le Protocole de Montréal.

Le réchauffement planétaire peut accélérer l’appauvrissement de la couche d'ozone

Les scientifiques craignent que le réchauffement planétaire n’entraîne une accélération de la destruction de la couche d'ozone et accélère l'appauvrissement de l'ozone stratosphérique. L’appauvrissement de l'ozone survient lorsque la stratosphère (où la couche d'ozone), devient plus froide. Parce que le réchauffement mondial piège la chaleur dans la troposphère, moins de chaleur ne regagne la stratosphère, la rendant plus froide. Les gaz à effet de serre agissent comme une couverture pour la troposphère et la température dans la stratosphère diminue.

Effets de l'appauvrissement de l'ozone et le réchauffement global

Les rayons (UV-B) provoquent le cancer de la peau, les cataractes et l’affaiblissement du système immunitaire chez les animaux et les humains. Les UV-B endommagent les plantes, les forêts de feuillus et les phytoplanctons, qui sont à la base de la chaîne alimentaire océanique.

Effet sur les maladies infectieuses

La plupart des maladies infectieuses sont transmises par les insectes et les rongeurs. Les transmetteurs de maladie sont appelés vecteurs. Par exemple, les moustiques transmettent le paludisme, la dengue et l'encéphalite virale (l’inflammation du cerveau). Comme les autres animaux et les plantes, les vecteurs sont habitués à certaines conditions climatiques. Si le climat devient plus chaud, le moustique migre vers des endroits où il peut survivre et infecter d’autres personnes. Les changements de température à la surface de l’eau et le niveau de la mer peuvent entraîner une incidence élevée des maladies infectieuses qui se développent en milieu marin de même que les maladies causées par des toxines comme le paludisme, le choléra et la dengue.

Les risques d’infections augmentent chez l'être humain en raison de malnutrition. Les rayons UV-B profitent de l’appauvrissement de la couche d’ozone pour causer des dommages aux plantes et aux animaux et à beaucoup d’autres formes de vie. Les dommages aux cultures vont entraîner une réduction des approvisionnements d’aliments. Les UV-B peuvent aussi endommager le système immunitaire des mammifères, ce qui rend les humains et autres animaux plus vulnérables aux maladies infectieuses.

Près de 92 millions de personnes deviendront les réfugiés du réchauffement de la planète et des changements climatiques d’ici 2100, sans compter les problèmes reliés à la croissance démographique.

Effets sur la chaîne alimentaire terrestre

L’appauvrissement de la couche d'ozone et le réchauffement climatique ont des effets néfastes sur les plantes et les animaux. Si cela continue, toute la chaîne alimentaire va en être gravement perturbée. Les phytoplanctons, par exemple, sont de minuscules algues flottant dans les océans qui sont la base de la chaîne alimentaire marine. En Antarctique, on a relevé un appauvrissement de la couche d’ozone de plus de 50 pour cent. Cela signifie qu'une quantité exceptionnellement élevée de rayons UV-B a atteint la surface de la Terre dans l’Antarctique. Les UV-B nuisent à la l’activité du phytoplancton, ce qui réduit la quantité de nourriture disponible pour les animaux qui s’en nourrissent. Les phytoplanctons absorbent beaucoup de carbone dans l'air. À mesure que rayons UV-B détruisent les phytoplanctons, ce carbone n'est plus absorbé. Cela signifie que de plus grandes quantités de carbone restent dans l'atmosphère, contribuant au réchauffement de la planète. Le réchauffement planétaire cause un appauvrissement accru de la couche d'ozone, ce qui détruit plus de phytoplanctons, et le processus se répète.


Environ 70 pour cent de l'électricité mondiale est produite par la combustion de combustibles fossiles. Pour chaque kWh supplémentaire consommé, les émissions de gaz à effet de serre générés par les centrales électriques publiques augmentent. C'est l'effet indirect qu’on les fluides frigorigènes sur le réchauffement. Les plus petites variations de l’énergie de refroidissement ont un impact sur l’environnement. Il est nécessaire d'utiliser des fluides frigorigènes qui réduisent au minimum l’appauvrissement de la couche d’ozone et les gaz à effet de serre afin de répondre aux préoccupations environnementales mondiales. Si l'efficacité de tous les refroidisseurs centrifuges dans le monde augmentait de seulement 8 centièmes de kilowatt par tonne, on compte en centaines de millions de kilogrammes la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit d'un montant équivalent au retrait de près de deux millions de voitures des routes annuellement, ou à planter près d'un demi milliard d'arbres.

Plan d'action pour les organisations utilisant les fluides frigorigènes

La plupart des fluides frigorigènes utilisés dans la climatisation et la réfrigération contribuent au réchauffement climatique, en plus de d'appauvrir la couche d'ozone. Même les réfrigérants qui n’appauvrissent pas la couche d'ozone contribuent au réchauffement climatique. Les entreprises et les organisations qui utilisent des réfrigérants sont encouragés à adopter dès maintenant des mesures qui leur profitent mais qui profitent également à l'environnement.

Les entreprises qui utilisent des fluides frigorigènes doivent réduire les émissions de gaz qui appauvrissent la couche d'ozone et qui ont un effet direct sur réchauffement planétaire. Les organisations qui utilisent des réfrigérants devraient mettre en application les meilleures pratiques de gestion des réfrigérants en existence afin de minimiser les émissions à chaque étape de la manipulation de frigorigènes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire